Toy Story 3
Poème inspiré du film
Le vent souffle sur les visages de plastique
Des ailes de même matière pointent sur les côtés
Mais, du fond du coffre, ne sont plus euphoriques
Les victimes de l'âge adulte, promises au grenier.
Du fond de cette boite ou filtre une faible lumière
Tel un cercueil ou les cadavres de nos rêves subsistent
Ils voient la chambre d'adulte de l'enfant qui se perd
Dans ce monde ou aucun jouet n'existe.
Ils ne sont plus que quelqu'un uns, a errer sur le plancher
A émettre l'hypothèse d'un nouveau départ
Alors qu'il étaient des symboles de l'enfance pixelisés
Des figures du cinéma qui ont marqué son histoire
Mais quinze années sont passées, le temps a filé
Emportant avec lui les gouters sur le gazon
Les fêtes d'anniversaire, les nombreux gâteaux sucrés
Et les bambins heureux chantant à l'unisson.
Le temps est cruel, dans la vie fait des bonds
Coupe à chaque fois la saveur de l'instant
Alors il faut partir, ôter de notre vision
Les souvenirs qui s'échappent sous les nuages flottants.
Il y aura sur ce chemin les coins sombres de l'existence
Une rencontre avec le mal, un nounours fasciste
A qui n'aura pas réussi la perte de l'innocence
Et le récit désespéré, comme constat, d'un clown triste.
De ses fous rires jusqu'à ses pleurs soudains
Il y aura la vie entière ;
Ses longs torrent des larmes, ses questionnements incertains :
La Vie ? La Mort ? Qui suis-je sur cette terre ?
Ou est donc ma place, dans cette fuite du temps ?
Cette suite de nouveaux départs où la vie ne trouve de sens ?
Ce périple complexe, et la Mort qui nous attends
Au bout de ce tunnel ou les êtres cessent leur danse ?
C'est cela que nous raconte ce conte philosophique
Dans un regard d'enfant découvrant le monde entier
Ses bruits, ses visages, ses sons, son souffle épique
Puis, sa soudaine tristesse, son étonnante complexité
Il n'y a ni tristesse préfabriquée, ni émotion artificielle
Les larmes finales ne nous sont pas soutirées
Elles sont là parce que l'instant présent est tel
Qu'il est définition de la beauté.